domingo, 30 de agosto de 2015

Imagine-toi comme une fourmi

Imagine-toi comme une fourmi. Tu ferais parte d’une communauté encore plus grande de celle que tu faites déjà, c’est-à-dire, l’être humain. Tu auras beaucoup des différences avec ton ancien corps, ces différences seraient seulement physiologiques du à que pour cette occasion on gardera tous les attributs qui concernent à la psychologie. Nous aurions six pattes, je dis “aurions” parce que je serais aussi une fourmi. Comme j’avais dit, nous aurions six pattes, par comparaison à notre dernier corps nous aurions deux d’en plus, bon deux… si on considère les bras comme pattes, sinon, ils seraient quatre d’en plus. Mais on doit pas être négatifs, avec ces pattes d’en plus nous aurions plus d’équilibre, je ne serais pas tellement maladroit! Maintenant, je ne trébucherais pas sur le sol, mais peut-être oui sur mes autres pieds. Qu’est-ce qu’on aurait d’en plus? Des mandibules puissantes ! Tellement puissantes que nous pourrions prendre trois cents fois notre poids avec eux, je commence à aimer être une fourmi !

Étant des fourmis on ne pourrait pas dire que nous sommes composés de tête, tronc et extrémités. Maintenant, nous devrions de nous considérer comme des individus composés de tête, thorax, abdomen et extrémités. Je n’aime pas ce nouveau abdomen, c’est pas beau à mon avis, mais peut-être on l’utilisera comme contrepoids à notre énorme tête. Les yeux, sur la tête j’espère, ils auraient une vision un peu pauvre, mais ils seraient aidés par la sensibilité de nos antennes. C’est pas vraiment satisfaisant ne pas voir plus qu’une taupe même en possédant des antennes. Car imagine-toi comme est-ce qu’on verrait des humains, ou comme est-ce qu’on ne les verrait pas? Nous serions tranquillement en train de balader avec quiconque, en s’amusant l’odeur des fleurs, en récoltant des fruits secs, des feuilles frais, en faisant des ragots et voilà! Quelque chose a écrasé mon amie! On sait pas que s’est-il passé, parce qu’on peut pas le voir, on a ressenti le vite mouvement du vent, et tout de suite une colonne de gomme et cuir a écrasé mon copain. Je pense qu’à ce moment je pourrais agir de deux façons différentes: ou bien, courir terrorisé en trébuchant sur tout, ou bien, fasciné par le violent et imprévisible succès, je monterais sur mon bousier, et oui ! Il serait mon cheval minuscule. Et on marcherait toute suite derrière de cette colonne de gomme et cuir qui a venu du ciel, de la même façon que les chasseurs de tempêtes. Je serais connu entre toutes les fourmis comme « le chasseur de colonnes ».

D’autre côté, étant une fourmi je voudrais être une de ces fourmis maories, celles qui ont la moitié de ses corps tatoués en rouge. Toutefois, les gens dissent que ces fourmis sont pas civilisées, qui mordent, piquent et griffent toute sorte de choses. Ils sont braves, je n’en débats pas, ils sont toujours en train de batailler avec des autres insectes et animaux. Au moins, si je ne peux pas être comme eux je voudrais être son ami.

La vérité est que je serais semblable à un Indiana Jones fourmi, un explorateur, l’avant-garde de la civilisation, cherchant des nouveaux ressources naturelles et trésors. Je découvrirais et justifierais de manière convaincante l’origine des colonnes de gomme et cuir. Et si je ne trouve pas cette explication, pas de problème, je dirai que depuis d’années en cherchant la réponse à ce phénomène, ce l’ouvre de Dieu. Un Dieu que j’inventerais et que j’appellerais Nono, et celui dont je serais son prophète. Peut-être les autres fourmis me nommeraient roi du nid. Je voudrais pas être nommé la reine, elles se deviennent grosses et sont toujours en train de mettre bas rejetons, une vie pas amusant.

Par contre, comme roi du nid, je mènerais mon peuple à la Terre promise ! (Ce qu’on appelle dépotoir dans notre vie humain). Là-bas, mon peuple disposerait de toute sorte de ressources, la nourriture jamais sera un problème, nous pourrions nous multiplier comme des rats, cependant là-bas nous devrions lutter contre les rats. Je n’aime pas les rats, je ne serais jamais une roi-rat. Bon c’est pas grave. Comme roi du nid, je décréterais un autre exode massif et cette foi on irait vraiment à la Terre promise ! Le parc à côté chez moi, par exemple. Mes sujets n’auront pas besoin de savoir si cette Terre promise existe ou pas, parce que seulement moi a été touché par Dieu, et seulement moi connais les mots de Dieu ! Et celui qui doute, avec les rats !


Quoi qu’il en soit, nous finirions pour arriver à un lieu idyllique où il y aura beaucoup de végétation pour se protéger des colonnes de gomme et cuir. Un petit étang fournirait d’eau notre communauté, et ses berges seraient le lieu de jeux et de détente pour les gamins-fourmis et les grands-parents-fourmis. La terre mouillée nous permettra excaver une fourmilière suffisamment grande et confortable pour tous. Jusque les vers de terre nous montreraient que nous ne sommes pas seules. Mais ce jour-là, nous n’échapperions plus. Nous lutterions !


miércoles, 26 de agosto de 2015

Imagina que fueses una hormiga

Imagina que fueses una hormiga. Formarías parte de una sociedad aun mayor que de la que ya formas, es decir, el ser humano. Tendrías muchas diferencias con respecto a tu antiguo ser, estas diferencias serían solamente fisiológicas ya que conservaremos para esta ocasión todos los atributos que creemos poseer solamente los humanos, los que conciernen a la psicología. Tendríamos seis patas, digo tendríamos porque yo también sería una hormiga. Como decía tendríamos seis patas, comparado con nuestro antiguo cuerpo nos sobrarían dos, bueno dos… si consideramos patas los brazos, si no, nos sobrarían cuatro. Pero no seamos negativos, con esas cuatro patas de mas tendríamos mucha mas estabilidad, ya no sería tan torpe, ya no me tropezaría tanto, al menos con el suelo, aunque quizás sí con mis otras piernas. ¿Que más tendríamos? Una mandíbula poderosa. Tan poderosa que podríamos aguantar unas trescientas veces el peso de nuestro cuerpo con ellas, me empieza a gustar esto de ser hormiga.

Ya no podríamos decir que estamos formados por cabeza, tronco y extremidades, ahora deberíamos de considerarnos como individuos compuestos por cabeza, tórax, abdomen y extremidades. Este nuevo abdomen no me mola mucho ya que nos hace un poco culones, pero bueno, no todo van a ser ventajas, y quizás nos sirva para compensar el enorme cabezón que tendríamos. Los ojos, en la cabeza por supuesto, tendrían una visión limitada pero se verían compensados por la sensibilidad que nos darían las antenas. Pero claro por mucha sensibilidad que tengamos en las antenas no me resulta del todo satisfactorio no ver más que un topo. ¡Porque claro!, imagina como veríamos a los humanos, o como “no” los veríamos, de repente iríamos tranquilamente caminando con fulano por el campo, disfrutando de las flores, de los frutos secos, de nuestras hojitas, contándonos las anécdotas del día y ¡pum!, ¡algo ha pisado a fulano! No sabemos que es, porque no lo podemos ver, solamente lo hemos sentido, hemos sentido que un viento se ha levantado rápidamente, y de repente una columna de goma y piel ha aplastado a mi colega. Yo supongo que en ese momento podría actuar de dos maneras opuestas: o correr despavorido tropezándome con mis seis patas a las cuales aún no me habría acostumbrado, o fascinado por el suceso tan violento e impredecible cogería mi escarabajo pelotero, ¡sí!, sería mi coche-hormiga; y saldría corriendo detrás de esa columna de goma y piel que ha caído del cielo, tal cual como hacen los cazadores de tornados. Sería conocido entre los míos como “el cazador de columnas”.

Por otro lado, siendo una hormiga me gustaría ser una de esas hormigas maoríes, de las que se tatúan medio cuerpo de rojo. Aunque ese tipo de hormigas me han dicho que no son tan civilizadas, que van por ahí picando, mordiendo y arañando otras cosas. Son valientes, eso no lo discuto, se enfrentan a menudo con todo tipo de animales. Al menos me gustaría ser amigo de alguna de ellas.

En verdad sería algo parecido a un Indiana Jones de las hormigas, un explorador, la avanzadilla de la civilización, buscando nuevos recursos y tesoros, descubriría y daría un razonamiento convincente al porqué de las columnas de goma y piel. Y si no encuentro la explicación, no pasa nada, después de pasar años buscando la respuesta, volvería diciendo que son obra de Dios, un Dios que me inventaría y al que llamaría Nono, y del cual yo sería su profeta. Quizá me nombrasen rey del hormiguero. No me molaría ser reina del hormiguero, se ponen gordas y no hacen mas que parir retoños, sería una vida muy aburrida.

Pero como rey del hormiguero llevaría a mi pueblo a la tierra prometida, aquello que en nuestra vida humana llamamos vertedero. Allí, mi pueblo dispondría de todo tipo de recursos, el alimento nunca nos faltaría, podríamos multiplicarnos como ratas, aunque en verdad allí tendríamos que luchar contra las ratas, las ratas no me caen bien, nunca sería un rey rata. Bueno no pasa nada. Como rey del hormiguero podría volver a decretar otro éxodo masivo y esta vez sí que iríamos a la tierra prometida, ¡la verdadera! El parque de al lado de mi casa humana, por ejemplo. Mis súbditos nunca tendrían porqué saber si existe o no la tierra prometida, porque ¡a mí y solo a mí! me dijo el Dios Nono donde estaba esa tierra prometida. Y al que dude que se vaya con las ratas.

De cualquier manera acabaríamos llegando a un lugar idílico donde hubiese mucha vegetación que nos protegiese de las columnas de goma y piel. Un pequeño charco abastecería de agua a toda la comunidad, donde sus riveras servirían de lugar de recreo para niños-hormiga y abuelos-hormiga. Donde la tierra húmeda nos permitiese excavar un hormiguero suficientemente grande y confortable para todos. Hasta que las lombrices nos revelasen que no estamos solos. Pero llegado ese día, ya no volvería a huir.


En el próximo capítulo Las guerras lombrices.


lunes, 20 de julio de 2015

La Maddalena (français)

La première fois que j’ai vu la neige j’étais à Madrid et j’ai pleuré. J’ai pleuré de joie et d’émotion parce qu'en habitant à Mérida je n’avais vu la neige que dans les films, ce fut donc une expérience nouvelle et imprévue.

Néanmoins Les Alpes n’étaient pas enneigés quand nous les avons traversées.  Comme des petites fourmis, nous avons commencé, deux jours avant, aux pieds des Alpes Maritimes italiennes. Avec nos vélos nous avons fait de grands efforts pour arriver au Colle della Maddalena vers Cuneo sans penser vraiment à nous. De sorte que mon corps était tombé malade où nous sommes arrivés au sommet.

Le deuxième jour de repos, lorsque je me suis réveillé, j'avais suffissamment récupéré, j’ai donc proposé à mon cousin de louer une voiture et d’explorer les autres cols de montagnes proches. Ce fut le jour où je suis tombé amoureux des Alpes. Moi, qui n'étais pas habitué aux montagnes et à la mer, je ressens une grande attraction pour ces deux merveilles de la nature quand je peux y aller.

Les montagnes des Alpes, qui, enneigées en hiver, sont comme une fiancée avec sa robe de mariée, impeccables et aveuglantes dans leur blancheur. Elles sont encore plus belles en été, puisque nues et dépourvues de leur robe de neige, elles se montrent comme une femme lors de son voyage de noces, pleines de l'immensité des couleurs propres à son corps nu.

Et nous, en les montant et les descendant par ses courbes comme deux époux vierges de hauteurs, nous admirions chaque tournant du chemin ; en nous arrêtant à chaque pli de son corps ; en faisant l’amour aux couleurs de la roche avec nos visages, qui changeaient à chaque virage et sous les ombres des nuages ; nous pouvions seulement nous rendre à l’évidence de leur beauté.

En nous reposant à côté des lacs qui gèlent et dégèlent, disparaissant à chaque saison, comme des gouttes de sueur qui remplissent le nombril de deux amants qui font l’amour, nous avons compris que là était la raison du voyage, c’est-à-dire connaître l’accablante immensité du monde et sa grandeur de dans petits recoins comme celui-ci.


Nous montons du Col de la Cayolle au Col d’Allos, qui comme deux mamelons immobiles faisaient les sommets de cette figure féminine, pour redescendre jusqu'aux forêts du Lac de Castillon, le pubis de notre fiancée alpine que j’avais nommée Maddalena pour avoir été elle la première grande montagne de notre voyage.


martes, 9 de junio de 2015

L'arrivée dans une ville, Florence

L’arrivée d’un touriste étranger dans la ville de Florence vient souvent précédée par des heures d’isolement dans un avion pour économiser le temps des vacances. Par contre, on n’était pas de vulgaires touristes, on était voyageurs, explorateurs. On avait choisi la route plus longue, ainsi que la plus difficile afin de connaître la culture du centre de l’Italie, c’est à dire, la Laccio, l’Umbria et enfin la Toscana. On avait choisi une manière de parcourir ses collines et ses villages qui est reconnue pour l’effort qu’elle demande en Espagne, en France et en Italie. En d’autres mots on a parcouru ses routes à vélo.

Comme je l’ai dit on était explorateurs, on était de silencieux voleurs de l’essence italienne, de la chaleur des gens là-bas. En mangeant la nourriture qu’ils nous offraient, nous avons découvert des choses magnifiques et simples comme « il panne con pomodoro ed olio » et d’autres comme « tagliatelle ai funghi e tartufo » si délicieux et tellement pleins de couleurs que nos yeux et nos gouts devenaient fous.

En prenant la route qui vient d’Arezzo, Florence se révèle comme une ville fils du fleuve Arno. La ville, née au bord de l’eau, a des quais qui permettent des promenades au dessous d’un rideau d’arbres qui nous défendaient du soleil implacable de l’été.

En suivant le sens de l’eau, notre balade sur le quai droit, elle nous a amené au « Ponte Vechio », connu dans le monde entier pour avoir des magasins qui vendent des bijoux en or.

Près du Ponte Vechio la coupole rouge de la cathédrale construite par Bruneleschi s’érige au centre d’une grande place pleine de touristes qui marchent de la cathédrale à la « Piazza de la Signoria » où on a pu trouver le David de Michelangel. Il faut dire que la mairie de la ville, il y a longtemps, a déplacé la vraie sculpture du David de Michelangelo afin qu’elle ne soit pas détériorée par les intempéries. Elle se trouve aujourd’hui au musée.



lunes, 16 de febrero de 2015

Los versos olvidados

He pensado ríos de palabras
que sin poder encauzar
y llevar hasta un pantano donde poder utilizarlas,
poco a poco se han precipitado por cascadas;
que pulverizando cada gota
dan lugar a una neblina de letras
que no tienen recuerdo
y que son arrastradas,
muchas de ellas,
en su caída,
hacia una rivera del olvido
donde crecerán sin ser leídas
las más bellas frases
y los más tristes versos.


A veces, ha sido Morfeo,
quien apiadándose de mi pena
ante semejante pérdida,
me ha llevado de la mano
a este Nirvana de las poesías
y con paciencia,
ha esperado horas velando mi sueño,
a que de entre todos aquellos florecientes versos
eligiese uno para poder despertar con él
y plasmarlo rápidamente en un papel,
rescatándolo del olvido,
y dedicártelo a ti.


Siempre podrás saber
cuál es el verso rescatado,
ya que destaca sobre todos los demás,
ya sea en alegría, amor o pena.
Unas veces
intenta esconderse él mismo, tímido,
siendo el más pequeño del poema.
Otras, sin embargo,
orgulloso de su fuerza,
se crece iluminando con su grandeza
a todos los demás,
los cuales suspiran por llegar,
algún día, a ser como él.


Pero al final, todos estos versos
que saben que una vez fueron olvidados,
ansían, de cualquier manera,
hacerse un hueco
y conseguir así, por tanto,
la inmortalidad
en tu memoria y en tu corazón.


Pero el verso secreto,
el que se esconde dentro de esa jungla,
cuelga de un árbol,
como la manzana prohibida del Edén.
Este verso,
que no es otro que tu nombre,
Irene,
es tan versátil y sutil
que es un poema en sí mismo.
Y como Adán,
me siento tentado a pronunciarlo,
pero lo hago susurrando,
con miedo de que al decirlo en alta voz
se escape resonando como un eco
entre los valles de este paraíso lírico.


Antonio Espacio García
Toulouse 2012




sábado, 24 de enero de 2015

Una lluvia de pétalos

Y la luz del día se desvaneció de repente,
y el tiempo se paró en seco,
y no sabía si aquello era real,
me sentía en éxtasis.
Y como si una lluvia de pétalos de tulipán naranja
hubiera invadido la habitación,
yo te miraba,
con los ojos abiertos como platos,
fascinado por tu belleza,
deseando que todo tu ser
se quedase grabado en mi retina.

En aquella tenue oscuridad de la noche
tu silueta se mostraba ante mí
como el de la diosa Artemis,
y yo, intimidado ante semejante escultura,
cerré los ojos,
abriéndolos rápidamente de nuevo
temiendo que fuese un sueño;
mas era cierto, estabas ahí,
podía tocarte y sentir tu piel;
tus manos, frías como el mármol,
se quedaban entre las mías
buscando todo el calor en mi cuerpo.

Pero eran tus ojos la llama,
que consumiendo todo el oxígeno a mi alrededor,
me dejaba con cada mirada,
absorto y sin respiración.
Y el latir del corazón
se paraba de golpe;
y al instante, Hefesto,
volvía a golpear con fuerza su martillo
contra el yunque que es mi pecho
acelerando el palpitar
del órgano capital
y regando de nuevo
de sangre todo mi ser.

Y yo, quemándome por dentro,
sentía el calor de tu presencia,
y valiente, me acercaba un poco más,
sintiendo arder mi cuerpo por tu alma,
fundiéndose con la mía.

Y una caricia,
y un beso,
y una sonrisa,
… y la lluvia,
y los pétalos.

Y nuestros dos cuerpos,
se derretían juntos ya,
unidos en una misma llama,
visible tan solo para nosotros.

Hasta que nos adentramos en un mar de amor
donde las olas encrespadas
que formaban nuestras espaldas
recorrieron toda la superficie de la cama,
rompiendo la espuma del alma
en un grito interior
aplacando el fuego del deseo
y devolviéndonos dulcemente
a ese estado de éxtasis
que produce el amor
donde todo cae
como si de una lluvia de pétalos de tulipán naranja
se tratara.
Antonio Espacio García



sábado, 17 de enero de 2015

Aquella noche a bordo del Serenade


Aquella noche a bordo del Serenade, Nicolás paseaba por la cubierta de primera imaginando todo lo que América podría ofrecerle, esbozando el significado de esa tierra prometida, una puerta abierta a los sueños cuyo umbral estaba decidido a traspasar.

A cada paso que daba sobre aquel suelo lustrado de madera, su mente le hacía ascender un peldaño más hacia la felicidad en el reino de Morfeo. Parecía imposible que nada fuera capaz de distraer a este romántico de apenas veinte años; digo casi, porque la visión de una joven dama lo despertó de golpe, volviéndole de nuevo a la realidad.

Era ella. La había visto cenando con sus padres la noche anterior y también esa misma mañana mientras paseaba. Ya entonces se había quedado prendado por su belleza.

La joven se acercó con gracia a escasos metros de él. Apoyó su mano izquierda sobre la barandilla mientras balanceaba un pequeño paraguas con su derecha. Un vestido azul celeste ensalzaba su figura. Nicolás lo envidió, queriendo ser él para rodearla; y casi sin darse cuenta, soñador como era, volvió a evadirse lentamente. Fantaseó con ella paseando por las calles de París, abrazados bajo el pequeño paraguas; él le retiraba su pelo húmedo de la frente y la besaba, un beso suave y tierno. Jugó también a adivinar su nombre; quizás Irene, Laura o Amalia… Tal vez Olga. No importaba. La llamaría Beatriz. En el café de la Gare St. Lazare ella reía, le acariciaba la mano y le decía cuánto lo quería mientras él le recitaba un poema de Gustavo Adolfo Bécquer, romántico español a quien tanto admiraba.

                                    … yo me siento arrastrado por tus ojos
                                    pero adónde me arrastran no lo sé.

La coqueta mirada de Beatriz entornó en ese instante los ojos, ruborizándose. Se querían.


De repente, una ligera sacudida del barco lo volvió a sacar de su estupor. Ahí seguía ella, oteando el horizonte. Nicolás pensó en averiguar el origen del temblor; pero antes deseaba tocarla, inhalar su perfume, decirle algo quizás. No, eso no; demasiado valiente para un alma tan huidiza. Se conformaría con lo primero. Caminó hacia ella simulando estar distraído y rozó sutilmente su mano. Todos los pelos de su cuerpo se erizaron de placer; un placer tan simple y primitivo pero a la vez tan confortable. Una noche para recordar, pensó Nicolás.



Febrero 2012
Antonio Espacio